À Québec, une offre d’emploi pour une barmaid au Vegas Bar a déclenché une vive controverse. Rédigée par le propriétaire, Richard Poulin, l’annonce précisait qu’il cherchait une candidate qui ne soit pas « woke », ni pro-Libéral, ni pro-CAQ — suscitant des accusations de pratiques d’embauche discriminatoires. Poulin, loin de s’excuser, a défendu sa position en invoquant sa frustration face aux changements sociétaux et aux mesures adoptées pendant la pandémie.

« Je ne voulais pas de quelqu’un qui, pendant la “plandémie”, appelait la police parce que le voisin avait des visiteurs, qui soutenait des mesures dignes d’un temps de guerre », écrivait-il dans l’annonce. En entrevue, il a précisé : « Quand j’ai écrit “woke”, pour moi, c’est… des gens qui me critiquent constamment. La pandémie m’a donné une carapace. » Il a admis que l’annonce avait été publiée sur un coup de tête : « J’ai fait ça comme ça, sans penser que ça ferait toute une tempête dans un verre d’eau. »

Malgré la controverse, Poulin maintient que son choix d’embauche était avant tout pragmatique. « On n’a même pas parlé de politique pendant les entrevues. J’ai choisi celle qui convenait le mieux au bar », a-t-il expliqué, en évoquant une candidate avec dix ans d’expérience. « Elle ne le sait pas, mais je suis sûr qu’elle pense un peu comme moi. »

L’annonce de Poulin est-elle un geste audacieux contre la culture « woke » ou bien un pas de trop ? Alors que les débats sur la liberté d’expression et la discrimination s’intensifient, son geste met en lumière une fracture idéologique grandissante. « Ma conscience me dit de continuer à dire tout haut ce que bien des gens n’ont pas le courage de dire », a-t-il lancé, insensible aux critiques.