Les agriculteurs québécois demandent des mesures face à l'augmentation de la pression financière

La journaliste de Rebel News, Alexa Lavoie, s'entretient avec le producteur laitier François Pigeon sur les problèmes les plus pressants auxquels sont confrontés les agriculteurs au Québec.

Remove Ads

Le secteur agricole québécois est confronté à des défis sans précédent, les agriculteurs exprimant leurs préoccupations et exigeant des mesures urgentes de la part du gouvernement. François Pigeon, producteur laitier et administrateur de l'UPA Bas-Saint-Laurent, a mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs québécois lors d'une entrevue exclusive.

Pigeon a souligné une multitude de problèmes contribuant à la détresse parmi les agriculteurs. "C'est une accumulation au fil des ans de réglementations, de restrictions et d'entrées sur le marché non compétitives," a-t-il déclaré. "Les taux d'intérêt, l'inflation qui est beaucoup plus élevée en agriculture, donc le revenu agricole net diminue," a ajouté Pigeon, soulignant le besoin urgent de prioriser l'agriculture et critiquant le manque de soutien concret du gouvernement.

"Une des choses les plus exaspérantes pour nous est la question financière," a expliqué Pigeon. "Nous voulons payer un prix équitable pour nos produits. Et lorsque le prix n'est pas là, il faut des mesures gouvernementales qui interviennent rapidement. De l'argent pour les producteurs rapidement, c'est difficile à obtenir en dehors des simples réductions de taux d'intérêt, des programmes où vous devez investir une grosse somme d'argent pour obtenir une subvention qui n'est qu'un petit taux d'intérêt," a-t-il poursuivi.

L'entrevue a également abordé la baisse projetée du revenu agricole net, Pigeon exprimant une profonde préoccupation face à la chute catastrophique prévue pour 2024. "L'idée, c'est que le revenu net est le revenu moins les dépenses, et les dépenses ont tellement augmenté malgré une augmentation des revenus," a expliqué Pigeon. "Nous avons souvent de bons revenus pour nos produits, mais ce sont les dépenses. Les dépenses ont tellement augmenté qu'elles ont rattrapé le prix de nos revenus. Donc, à un moment donné, nous ne gagnons plus d'argent."

De plus, Pigeon a discuté des défis posés par les normes environnementales et les réglementations bureaucratiques, qui consomment un temps et des ressources précieux. "Toutes ces paperasseries, toute cette gestion du temps que nous devons mettre en place, c'est de l'aide dont nous avons besoin de nos clubs de gestion pour pouvoir comprendre les réglementations et les appliquer correctement," a-t-il souligné.

Faisant un parallèle avec les difficultés des agriculteurs en Europe, Pigeon a souligné l'importance d'éduquer le public et de plaider en faveur de la priorisation de la politique agricole. "Nous devons éduquer les gens pour qu'ils comprennent cela. Demandez à votre prochain gouvernement de donner une grande importance à l'agriculture," a-t-il exhorté.

En réponse aux préoccupations concernant le soutien futur du gouvernement, Pigeon a exprimé sa frustration face au manque perçu d'attention à l'agriculture dans les allocations budgétaires. "Avec quatre-vingt-dix-sept pour cent du budget en 2023, nous nous attendons à quelque chose comme zéro virgule huit pour cent du budget en 2024," a-t-il regretté. "Je trouve cela un peu décourageant. Nous disons que nous ne suivons pas en agriculture, que nous avons une belle agriculture. Oui, parce que nous sommes passionnés en tant qu'agriculteurs au Québec, mais au niveau du gouvernement, au niveau politique, je ne pense pas que le message passe."

Alors que les agriculteurs québécois continuent de lutter contre l'incertitude financière et les défis réglementaires, leur résilience et leur détermination à sauvegarder l'avenir de l'agriculture restent inébranlables.

Remove Ads
Remove Ads

Don't Get Censored

Big Tech is censoring us. Sign up so we can always stay in touch.

Remove Ads