SCANDALE Universitaire: La lutte d'un Professeur pour la liberté académique

Les audiences se poursuivent pour l'affaire Patrick Provost contre l'Université Laval à Québec. En effet, Monsieur Provost, accompagné par son syndicat, a déposé un grief contre les deux suspensions sans salaire que monsieur Provost a subies de la part de l'Université Laval suite à deux plaintes reçues à son égard après avoir pris la parole publiquement sur la vaccination chez les enfants.

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L'Université Laval a formé un comité avec un arbitre afin d'entendre le plaidoyer de Monsieur Provost ainsi que toutes les personnes impliquées dans la décision disciplinaire de monsieur Provost.

Patrick Provost est un chercheur qui s'est spécialisé dans le domaine des ARN lipidiques. Au cours de sa carrière, il a fait d'importantes avancées scientifiques.

En septembre 2021, l'Université Laval avait publié un article pour parler de la découverte d'une nouvelle classe d'ARN faite par le laboratoire de Monsieur Provost:

Pendant la pandémie, Monsieur Provost a exprimé ses préoccupations concernant les risques et les avantages de la vaccination contre la COVID-19 chez les enfants lors d'un panel de médecins et de scientifiques le 7 décembre 2021. 

Suite à cette prise de parole, une plainte a été déposée à son encontre à l'Université Laval. Après évaluation, l'établissement a suspendu Monsieur Provost pour une durée de 8 semaines sans salaire, du 14 juin au 9 août 2022.

Pendant sa période de suspension, le Journal de Montréal a publié un article écrit par Monsieur Provost intitulé "Le vrai portrait de la COVID-19 au Québec". Cette lettre est devenue virale et a été retirée de la circulation environ deux jours après sa publication.

Ensuite, Monsieur Provost a réitéré sa position contre la vaccination des enfants lors d'une chronique sur les ondes de Radio X le 14 juillet 2022. Cette prise de parole lui a valu une autre plainte, cette fois-ci citoyenne, et a été considérée légitime et recevable par l'Université Laval. 

Un autre rapport disciplinaire a été rédigé, et Monsieur Provost a été suspendu pour une période de 4 mois sans salaire, du 23 janvier au 23 mai 2023. L'établissement a également communiqué à Monsieur Provost que toute récidive pourrait entraîner son congédiement.

 Suite à cela, le syndicat qui défend les intérêts de Monsieur Provost a déposé un grief afin de contester les deux suspensions que Monsieur Provost a subies.

Pourtant, depuis le 7 juin 2022, une nouvelle loi s'applique afin de protéger la liberté académique en milieu universitaire au Québec, la loi 32. Pascal Déry, ministre de l'Enseignement supérieur, est intervenu le 17 janvier 2023 dans un article publié dans Le Devoir, mentionnant que la censure n'a pas sa place dans les milieux universitaires. 

Le comité de la Commission permanente sur la liberté académique (COPLA) ainsi que la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU) ont analysé la première suspension du professeur et ont conclu que l'Université avait bel et bien enfreint la loi 32 et qu'elle avait détourné le processus disciplinaire pour sanctionner Monsieur Provost.

Aujourd'hui, Monsieur Provost participe à la 10e audience sur 24, qui s'étalera sur une période supérieure à 1 an afin de faire la lumière sur les abus des sanctions faites par l'Université Laval. Le verdict ne sera connu qu'en 2024.

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