Alex Boissonneault, au passé radical, candidat du PQ dans Arthabaska
Un ancien journaliste de Radio-Canada (CBC), au passé marqué par la gauche radicale et arrêté en 2001, s’est joint au Parti Québécois en tant que candidat à l’élection partielle à venir dans la circonscription d’Arthabaska.
Le 14 mai, le Parti Québécois a officiellement dévoilé son candidat pour l’élection partielle dans Arthabaska : Alex Boissonneault, ex-journaliste de Radio-Canada. L’annonce, faite à la marina de Saint-Ferdinand, survient dans une course déjà très médiatisée, où le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, sera également en lice. Toutefois, la candidature de Boissonneault a rapidement été éclipsée par la controverse entourant son passé radical, qui a refait surface dans les médias.
En 2001, alors âgé de 22 ans, Boissonneault faisait partie de Commando Germinal, un groupe d’extrême gauche que certains décrivent comme idéologiquement proche du FLQ. Il a été arrêté peu avant le Sommet des Amériques à Québec, puis reconnu coupable de complot pour commettre un méfait. S’il n’a pas purgé de peine de prison au-delà des 41 jours de détention préventive à Orsainville, la gravité des accusations — incluant la possession d’explosifs et de matériel militaire — a suscité de vives inquiétudes dans l’opinion publique.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a reconnu ne pas avoir été au courant de ce passé lorsqu’il a initialement approché Boissonneault : « La personne que j’ai approchée, c’est le journaliste et animateur vedette de Radio-Canada, qui œuvre de manière exemplaire depuis 18 ans. J’ignorais complètement ces faits-là à ce moment-là. » Il a ajouté : « Oui, j’ai été mis au courant des événements de 2001. Il m’en a parlé très directement. Mais encore une fois, je ne le savais pas lorsque je l’ai approché. »
Interrogé directement par la journaliste Alexa Lavoie pour savoir s’il condamnait les gestes et les idées de Commando Germinal, Boissonneault a répondu sans détour : « Je condamne, tout à fait. Quand je dis que j’exprime un regret et que j’admets que c’était une erreur de jugement, c’est que je condamne effectivement. Et avec le recul, je condamne encore davantage ce genre de façon de faire. »
St-Pierre Plamondon a réitéré sa position : « Le Parti Québécois condamne toujours la violence — qu’elle vienne de la gauche radicale ou de la droite radicale. La violence n’a pas sa place dans notre société. Une personne qui a fait une erreur à 21 ou 22 ans, qui a pris ses responsabilités, payé sa dette et obtenu un pardon, doit pouvoir retrouver sa place dans la société. Notre système de justice n’a de crédibilité que s’il permet la réhabilitation. »

Alexandra Lavoie
Quebec based Journalist
Alexa graduated with a degree in biology from Laval University. Throughout her many travels, she has seen political instability as well as corruption. While she witnessed social disorder on a daily basis, she has always been a defender of society’s most vulnerable. She’s been around the world several times, and now joins Rebel News to shed light on today’s biggest stories.
