Assez, c'est assez : L'indignation autour des paiements de péréquation
La frustration a balayé certaines régions du Canada à la découverte que le Québec empochera une fois de plus la part du lion des fonds de péréquation—13,6 milliards de dollars sur 26,2 milliards—tandis que les provinces de l'Ouest sont laissées pour compte.
Chaque année, des critiques émergent concernant la formule de péréquation, mais aucune mesure n'a été prise pour garantir que les provinces de l'Ouest reçoivent leur juste part.
C’est pourquoi de nombreux premiers ministres provinciaux soutiennent maintenant la démarche de Terre-Neuve-et-Labrador, qui envisage de poursuivre Ottawa pour ce qu'ils considèrent comme des principes injustes dans le programme fédéral de péréquation.
Danielle Smith a exprimé son opinion sur X, déclarant : « Le système actuel de péréquation n'est ni juste ni viable. Il est temps de trouver un meilleur accord qui ne repose pas entièrement sur quelques provinces. »
Renaud Brossard, vice-président aux communications à l’Institut économique de Montréal, estime que la péréquation est nuisible, même pour les provinces qui reçoivent les paiements. Il explique : « À cause de la péréquation, lorsqu'un gouvernement prend une bonne décision, il ne bénéficie pas pleinement des résultats positifs de cette décision, mais il n’assume pas non plus pleinement le coût lorsqu’il prend une mauvaise décision. »
Il a cité l'exemple de la décision du premier ministre du Québec, François Legault, d’interdire l’extraction de certaines ressources naturelles, empêchant ainsi le Québec de les utiliser pour sa croissance économique.
Les paiements de péréquation continuent d’alimenter une frustration croissante envers les Québécois, particulièrement dans l’Ouest canadien. Renaud Brossard a rappelé que la grande majorité des Québécois sont favorables à l’exploitation des ressources naturelles : « Nous avons mené des sondages à l’IEDM et découvert que 48 % des Québécois sont en faveur de l’exploitation de leurs propres ressources pétrolières et gazières, contre seulement 30 % qui s’y opposent. »
Brossard a également souligné le problème du consensus unanime parmi les politiciens de l’Assemblée nationale pour refuser l’extraction des ressources au Québec : « Malheureusement, lorsqu’on regarde les partis actuellement élus à l’Assemblée nationale, aucun ne se dit favorable à l’exploitation de ces ressources. »
Avec de nombreux premiers ministres provinciaux en désaccord avec la formule de péréquation et le Canada à l’aube d’élections générales, il est possible que des changements soient à venir.
Alexandra Lavoie
Quebec based Journalist
Alexa graduated with a degree in biology from Laval University. Throughout her many travels, she has seen political instability as well as corruption. While she witnessed social disorder on a daily basis, she has always been a defender of society’s most vulnerable. She’s been around the world several times, and now joins Rebel News to shed light on today’s biggest stories.