Que pensent les Québécois de la relance des pipelines et des projets énergétiques ?
La démission de Justin Trudeau et la menace de tarifs douaniers de 25 % imposés par les États-Unis ont ravivé le débat au Québec sur l’indépendance énergétique et la stratégie économique. Certains résidents appuient la relance des pipelines pour réduire la dépendance au marché américain, tandis que d’autres privilégient les objectifs environnementaux.
La menace imminente de tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens exportés vers les États-Unis suscite des inquiétudes quant à l’avenir de l’économie du pays et de ses politiques énergétiques.
En pleine incertitude économique, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé sa démission en tant que chef du Parti libéral, mais reste en poste, prorogeant le Parlement et retardant ainsi une éventuelle élection.
Dans les rues de Québec, les opinions sont partagées sur la question de savoir si la province devrait relancer des projets énergétiques, comme un nouveau pipeline, afin d’accroître son indépendance économique et d’explorer de nouveaux marchés au-delà des États-Unis. Certains expriment un soutien ferme au développement des ressources domestiques. « Oui, surtout aujourd’hui, il faut commencer, je pense », a déclaré un résident. Un autre a ajouté : « C’est quand même une ressource énergétique qu’on a, et on ne fait rien avec. Elle ne sert à rien. »
D’autres insistent sur l’importance de l’autonomie énergétique. « On ne peut pas seulement compter sur l’électricité », a affirmé une personne, tandis qu’une autre suggérait que le Canada devrait « faire des accords avec tout le Canada au lieu de se disputer avec les États-Unis ».
Cependant, les préoccupations environnementales jouent aussi un rôle clé dans l’opinion publique. « Il faut arrêter le pétrole », a déclaré un répondant. « Il faut passer à autre chose. »
Un autre a ajouté : « De plus en plus, on fait des efforts pour devenir carboneutres, et là, on jette tout ça par la fenêtre à cause de M. Trump. »
Le débat sur les pipelines soulève également des questions sur la stratégie énergétique du Québec et le leadership du premier ministre François Legault.
Certains critiquent Legault pour son manque de vision : « Legault n’a pas de projet, il n’a pas d’idées en tête », a lancé un citoyen, tandis qu’un autre a noté : « M. Legault est un peu dépassé par les événements, ou il est très mal conseillé. »
D’autres soulignent l’importance de réduire la dépendance aux États-Unis. « On devrait avoir nos raffineries ici. Tant qu’on n’en a pas, on ne gère pas nos affaires nous-mêmes », a affirmé un répondant.
Avec la possibilité que Mark Carney prenne la tête du Parti libéral et l’incertitude entourant une élection fédérale, les Québécois restent divisés sur la meilleure voie à suivre.
Si certains considèrent l’indépendance énergétique comme un levier pour la croissance économique, d’autres estiment que les préoccupations environnementales doivent rester la priorité.

Alexandra Lavoie
Quebec based Journalist
Alexa graduated with a degree in biology from Laval University. Throughout her many travels, she has seen political instability as well as corruption. While she witnessed social disorder on a daily basis, she has always been a defender of society’s most vulnerable. She’s been around the world several times, and now joins Rebel News to shed light on today’s biggest stories.
