Des contributions politiques illégales révélées à Montréal
Rebel News a tenté de joindre Ensemble Montréal et Gabriel Azouz afin d’obtenir leur version des faits. Dans une mise à jour, Ensemble Montréal affirme que les allégations sont fausses, tandis que Gabriel Azouz n’a pas répondu.
Montréal est actuellement en pleine période électorale municipale. Aujourd’hui, je souhaite attirer votre attention sur des allégations sérieuses impliquant le parti Ensemble Montréal, ainsi que le plus grand réseau de concessionnaires automobiles du Québec, le Groupe Gabriel, et son propriétaire, Gabriel Azouz.
Je tiens d’abord à préciser que j’ai garanti la confidentialité absolue de mes sources.
Selon les informations obtenues, M. Gabriel Azouz aurait envoyé une lettre demandant à certains de ses employés de faire un chèque personnel au nom du parti Ensemble Montréal — avec la promesse d’un remboursement ultérieur en argent comptant.
La lettre que j’ai en ma possession mentionne, je cite:
« Nous avons besoin d’un service. Veuillez contacter les employés suivants et leur demander de nous remettre un chèque de leur compte personnel
d’un montant de 100 $, à l’ordre d’Ensemble Montréal. Je leur remettrai ensuite 100 $ en argent comptant. »
— Gabriel Azouz
Une autre source indépendante est venue confirmer ces allégations, précisant :
"Oui, effectivement, ils ont à deux reprises demandé aux employés de soumettre 100 $, et qu’on leur rembourse le montant en espèces par la suite. À la deuxième occasion, je crois que cela concernait uniquement les dirigeants, à qui l’on demandait 200 $, également remboursés en cash."
Cette même source n’a toutefois pas pu confirmer l’étendue du stratagème, mais elle croit que toutes les succursales du Groupe Gabriel auraient pu être sollicitées. La lettre obtenue, datée de novembre 2024, correspond à la période où Aref Salem agissait comme chef intérimaire d’Ensemble Montréal. Quelques mois plus tard, en février 2025, Soraya Martinez a été proclamée cheffe du parti.
Or, selon les informations recueillies, il y aurait eu deux vagues de demandes de dons : la première de 100 $, la seconde de 200 $. Cette deuxième sollicitation pourrait coïncider avec la période électorale de 2025, moment où le plafond de contribution politique individuelle — normalement fixé à 100 $ — peut être doublé.
Le Groupe Gabriel, qui compte environ 35 succursales et emploie des centaines de personnes, soulève donc une question cruciale : Combien d’employés ont réellement participé à ces contributions présumées illégales ?
J’ai contacté Ensemble Montréal ainsi que M. Gabriel Azouz afin d’obtenir leur version des faits. Je leur ai donné 24 heures pour répondre.
J’ai notamment demandé à M. Azouz si ces allégations étaient fondées et, le cas échéant, quelles en seraient les motivations.
Ces contributions présumées pouvaient-elles avoir un lien avec l’obtention de permis, des dérogations réglementaires ou d’autres considérations municipales ? À ce jour, aucune réponse n’a été reçue, ni de la part d’Ensemble Montréal, ni de M. Azouz.
Si une réponse nous est transmise, je vous en ferai part immédiatement.
Enfin, si vous êtes témoin d’activités illégales — que ce soit au travail ou ailleurs — et que vous détenez des preuves tout en souhaitant préserver votre anonymat, vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : [email protected].
Mise à jour : Rebel News a reçu un courriel d’Ensemble Montréal, qui soutient que ces allégations sont fausses et qu’il n’existe aucun lien entre Gabriel Azouz et le parti. Cependant, Gabriel Azouz n’a jamais répondu aux allégations.
Alexandra Lavoie
Quebec based Journalist
Alexa graduated with a degree in biology from Laval University. Throughout her many travels, she has seen political instability as well as corruption. While she witnessed social disorder on a daily basis, she has always been a defender of society’s most vulnerable. She’s been around the world several times, and now joins Rebel News to shed light on today’s biggest stories.